Les hôtels de Goa, et mon road trip au sud de l'état 1/3

Je n'ai pas pu visiter les hôtels de mes rêves à Goa.
Soit ils étaient trop éloignés de moi et mon petit scooter 80 cm3, soit je n'ai pas trouvé de moyen de pénétrer les lieux et l'occasion m'est passée sous le nez. Après avoir quitté l'agence de voyage indienne, il m'a semblé plus difficile de me présenter comme anonyme complet souhaitant simplement visiter les lieux, sans avoir les moyens d'y rester.
Je ne manque généralement pas d'à-propos ni de bagout, mais parfois cela semble simplement trop compliqué, ou ne pas en valoir la chandelle.
Je n'ai donc pas visité Coco Shambhala,ni Ahilya By The Sea, ni Elsewhere, ni Cabo Serai, ni les hôtels de la chaîne Postcard. C'est bien mon seul regret.

J'ai néanmoins eu la chance de visiter (et d'habiter) quelques beaux endroits, notamment lorsque j'ai entrepris mon petit road trip d'une semaine vers le sud de l'état.
Après avoir passé deux jours à Gokarna, où j'ai trouvé les plages sublimes mais la foule une fois encore un poil trop hippie à mon goût (je n'ai jamais vu autant de jeunes gens occidentaux en pagnes, torse nus, recouverts de colifichets et coiffés de dreadlocks de ma vie, au mètre carré), j'ai repris le train en direction du nord, quitté le Karnataka pour découvrir le sud de Goa. 

1. Première étape, Galgibaga.

A la sortie de la minuscule gare de Loliem, où je suis seule à descendre, rien. Ni tuk tuk (comme me l'avait certifié les managers de mon hôtel), ni voiture, ni scooter. Même pas un vélo. Le vide astral. Et c'est rare en Inde ! Je vais donc voir le chef de gare et lui demande quels sont éventuellement les moyens de transport (bus ou autres) à disposition dans le quartier. Il me répond bravache qu'il n'y a rien du tout... Mais qu'il connaît un Papy pas loin qui a scooter et qui sera content de m'emmener à mon hôtel contre un billet de 100 roupies (1.2 euros). Incredible India !
J'accepte cette solution idéale, je sais d'expérience que ma valise cabine à roulettes peut se ranger à l'avant de l'engin et attend mon prince charmant à l'entrée de la gare. Je calcule que ma plage de rêve du jour, Galgibaga est à moins de 10km de ma position actuelle et que je devrais donc y être en un rien de temps. Nous atteignons la plage vingt minutes plus tard, mon papy tellement gentil, m'escorte jusqu'à l'entrée de mon hôtel du jour, pour m'aider avec ma valise, je lui laisse le double de la somme convenue et le remercie chaleureusement.

Je me rends compte en un clin d'oeil qu'à l'hôtel Cassoi by Ciaran's, on ne m'attendait pas du tout. Le boy passe un coup de fil éclair et je réalise que les propriétaires de cet hôtel ont en fait deux lieux et par défaut ont cru que je venais visiter celui de Palolem, le plus populaire des deux. D'où le quiproquo sur le tuk tuk à la gare, évidemment.
Comme j'ai de la chance, il y a néanmoins une chambre de libre sur les deux dont dispose l'établissement, elle est prête et je n'ai qu'à m'y installer.
Je dois dire que ces 24 heures passées à Galgibaga dans cette belle chambre restent un souvenir très vif dans ma mémoire tant le lieu était paradisiaque.Je crois d'ailleurs que c'était la première fois que j'avais un climatiseur dans ma chambre depuis plus d'un mois. Je l'ai donc allumé, pour l'éteindre, frigorifiée, dix minutes plus tard. C'est fou comme on s'habitue et se déshabitue vite de certaines choses...







Galgibaga est une sorte de presqu'île idéalement située entre mer et eau douce, ce qui en fait un site de choix pour la reproduction des tortues. Ce n'en était toutefois pas la saison lorsque j'y étais et n'ai donc pas pu bénéficier de ce merveilleux spectacle. En revanche la beauté des lieux suffit à émerveiller. Cette étroite langue de terre est plantée de pins, contre l'érosion sans doute, ce qui lui confère de l'ombre, d'un part, et un parfum inédit d'autre part.
Je me suis presque crue sur l'île de Porquerolles par moments, où je revois ces pinèdes magnifiques en bordure de plages.


Il y a quelques chambres d'hôtes et restaurants sur la plage, près de Cassoi. Mon boy me recommande notre voisin le plus proche, une petite cahute tenue par deux jeunes sympathiques et dynamiques népalais (le nom du lieu m'échappe et je n'arrive pas à le retrouver sur Google Maps, malheureusement) dont le menu végétarien est particulièrement attrayant. Ce restaurant est en réalité si bon et les garçons si gentils, que j'irai pour déjeuner, dîner et petit déjeuner le lendemain !
Il paraît qu'à certaines périodes de l'année, Galgibaga est un spot de surf reconnu. En tout cas, il m'aura été donné de voir de nombreuses plages en Inde et celle-ci rentre indéniablement dans mon top 5 pour sa beauté et son aspect sauvage et du coup presque intact.
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